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Retrouvez l’explication du schéma proposé par Réseau Civam pour appréhender la manière dont nous abordons l’évaluation économique d’une ferme.
Il permet, via les indicateurs qui en découlent, d’aborder différents aspects de la durabilité, qu’elle soit économique, sociale ou environnementale
Par Réseau CIVAM
Texte expliquatif de la vidéo : ⤵️
👉Slide 1 : Intro
Au sein de Réseau CIVAM, nous proposons un schéma pour appréhender la manière dont nous abordons l’évaluation économique d’une ferme.
Les indicateurs qui en découlent nous permettent d’aborder différents aspects de la durabilité, qu’elle soit économique, sociale ou environnementale.
👉Slide 2
On considère la ferme comme un système.
A l’intérieur, on a les gens qui travaillent et l’outil de production, représenté par la terre et le capital (les bâtiments, les outils, le matériel….).
On a aussi différents ateliers de production qui interagissent entre eux…. C’est le « processus de production »
Le travail mobilise les ressources (la terre et le capital) pour transformer des intrants et services en produits, par ce processus de production.
• Dans les intrants, on va retrouver les engrais, les semences, les phytos et autres consommables…
• Les services peuvent être par exemples des honoraires vétérinaires, des honoraires comptables ou encore des travaux sur les cultures …
• Et les produits c’est ce qui sort de la ferme : céréales, produits laitiers, viandes, légumes etc …
👉Slide 3 :
En d’autres termes, le travail fait tourner les ateliers : systèmes de culture, d’élevage, de transformation… Ils interagissent entre eux comme les composants d’un moteur, alimenté en carburant par les intrants et services.
Prenons le cas d’une ferme ovin/céréales. Les brebis apportent du fumier et donc de la fertilité aux cultures. Les céréales, elles, leur fournissent aliments et paille pour la bergerie. De multiples interactions, plus ou moins complexes, existent ainsi entre les ateliers.
Regarder la faible productivité d’un élément (par exemple l’atelier ovin) n’est pas suffisant pour comprendre l’équilibre économique globale de la ferme. Il faut adopter une approche globale du système.
Dans les CIVAM on considère que le « moteur » va être d’autant plus efficace qu’il consomme moins d’intrants et services pour engendrer la même quantité de produits.
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Prenons l’exemple d’une ferme qui dégage 100€ de produits. Si elle consomme 60€ d’intrants et de services, cela signifie qu’elle conserve 40€ sur la ferme. Ces 40€ sont la richesse créée par le processus de production autrement appelée « valeur ajoutée ».
Le rendement du moteur est donc de 40% : c’est « l’efficacité économique » du système : pour 100€ de produits, 40€ de richesse ont été créés en consommant 60€ d’intrants et services.
👉Slide 5 :
Une autre ferme sera plus efficace économiquement si elle produit les même 100€ de produit en consommant 55€ d’intrants et services. Elle aura alors une efficacité économique de 45%.
Sur une ferme qui produirait pour 150 000€, cette différence de 5% d’efficacité économique représente tout de même 7500€ !
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Alors, comment améliorer cette efficacité économique ?
En mobilisant des processus biologiques (la photosynthèse, le développement de la vie du sol ou les rotations de cultures…) et en intensifiant les interactions entre ateliers (flux de fertilité par exemple) la ferme va réduire ses consommations et augmenter son efficacité !
Par exemple, la captation d’azote atmosphérique par les légumineuses permet de réduire la consommation d’engrais. Les auxiliaires de cultures, eux, permettent de réduire les pesticides… Il s’agit donc de favoriser les bons mécanismes agronomiques !. C’est l’un des principes de l’agriculture durable.
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Réduire les charges et favoriser les processus biologique, c’est aussi réduire son impact sur l’environnement et favoriser la biodiversité. Dans le diagnostic de durabilité des Civam, des indicateurs permettent justement de réfléchir à ces aspects, par exemple le bilan azoté, les consommations d’énergie directe et indirecte, les émissions nettes de gaz à effet de serre, ou la pression phytosanitaire. Nous proposons également d’échanger en terme qualitatif sur les pratiques favorables à la biodiversité sauvage, élevée et cultivée.
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Revenons à notre richesse créée par le processus de production. Augmentée des aides, elle va permettre de payer les charges liées à l’outil de production : la terre (sous forme de fermages, impôts et taxes), la consommation de capital (sous forme d’amortissement et de frais financiers liés aux emprunts bancaires),). Mais cette richesse doit aussi et surtout rémunérer le travail sur la ferme et permettre le désendettement.
👉Slide 9 :
Réseau CIVAM considère que rémunérer le travail est une priorité. La viabilité de la ferme peut être mesurée par le Résultat courant qu’il reste à chaque associé. Et au-delà des aspects quantitatifs, il est primordial de s’interroger sur la qualité de vie au travail.
La question de la rémunération du travail peut être étendue à l’ensemble des personnes travaillant sur la ferme ; associés et salariés. Et nous considérons également les cotisations sociales comme une rémunération du travail, en cas de maladie, de congé parental ou de retraite.
C’est pourquoi le réseau Civam a créé un nouveau solde intermédiaire de gestion : le résultat social. Il regroupe non seulement le résultat courant mais aussi les salaires et les cotisations MSA. Le résultat social représente donc l’ensemble de la richesse créée sur la ferme qui est affectée au travail.
👉Slide 10 :
Rapporté à l’hectare, le résultat social met en lumière le potentiel de la ferme à créer de l’emploi son territoire.
👉Slide 11 :
Affecter prioritairement la richesse à la rémunération du travail, c’est aussi limiter le capital par actif et donc rendre la ferme financièrement plus accessible en cas de reprise.
Au-delà des aspects financiers, c’est bien l’anticipation de la transmission qui est le premier gage de sa réussite. Viabilité de la ferme, qualité de vie au travail, accessibilité du capital : tous ces facteurs rendent la ferme attractive pour l’installation !
👉Slide 12 :
Nous venons d’évoquer les impacts de la ferme sur son territoire. Mais pour fonctionner la ferme mobilise bien souvent des ressources extérieures.
Par exemple, les aliments importés ont mobilisés des terres pour leur production. Parfois en Amérique du Sud pour le Soja, ou en Ukraine pour le tournesol. On parle alors « d’empreinte foncière », car La SAU n’est pas la seule surface qui a été utilisée pour produire. Et sur ces surfaces « extérieures » on peut s’interroger sur les modes de production et leurs impacts.
Si on va plus loin, cela permet de relativiser les productivités classiques, à l’hectare ou à l’animal, qui ne prennent pas en compte les surfaces totales mobilisées par la ferme.
Dans le réseau Civam on pense important de réfléchir à tous les impacts extérieurs que la ferme est susceptible de délocaliser, en amont ou en aval.
👉Slide 13 :
Au-delà de la lecture économique, d’autres indicateurs peuvent être mobilisés pour parler durabilité. Par exemple autour des produits, on va questionner leurs différentes qualités et l’accessibilité d’une alimentation durable pour toutes et tous.
👉Slide 14 : Conclusion
De manière générale les indicateurs proposés par notre réseau renvoient toujours aux trois piliers de l’agriculture durable : économique, social ou environnemental.
Réfléchissez à vos objectifs et soyez créatifs ! Vous pouvez imaginer vos propres indicateurs pour prendre du recul et évaluer les performances de la ferme.
Retrouvez sur le site du réseau civam différentes ressources pour vous accompagner dans cette réflexion et téléchargez gratuitement le diagnostic de durabilité